Les plaques de rue ont une vie !
Les municipalités décident de leur existence. Différentes étapes les conduisent à la vue des passants puis les en retirent car qui dit vie, dit aussi fin de vie.
La future existence d'une plaque se dessine lors de la création d'une voie nouvelle, du baptême d'une voie non encore dénommée, ou, ainsi va la vie, lors d'un événement qui est le plus souvent le décès d'un notable ou d'une personnalité.
Les mairies reçoivent toujours de la part d'associations, de particuliers, ou par toute autre provenance des propositions pour attribuer une voie à tel ou tel personnage. Les conseils municipaux décident seuls du sort de ces propositions.
Quelquefois, le décès d'un homme politique important ou d'un artiste célèbre entraîne une vague d'hommages qui se traduit par de multiples appellations sur tout le territoire. Le dernier décès en date à avoir suscité de nombreuses décisions en conseil municipal, est celui de François Mitterrand le 8 janvier 1996. Le conseil municipal vote à la fois, la décision de principe pour l'attribution et la voie qui prendra le nom du défunt. Ce peut être une voie nouvelle ou bien une voie déjà dénommée et qui pour la circonstance sera débaptisée. Les décisions d'un conseil municipal sont publiques. Visuellement, cela ne présente que peu d'intérêt. Aussi aucune image de conseil municipal n'illustrera-t-elle cette rubrique.
Lorsqu'un conseil municipal a décidé d'un nom et d'une voie, la future plaque peut commencer à vivre. Les services techniques de la municipalité choisissent un texte, un style de support et un fournisseur, et procèdent à la commande de la plaque en autant d'exemplaires qu'il est utile suivant la longueur de la rue et le nombre d'intersections qu'elle comporte. Lors d'une campagne de renouvellement massif, le conseil municipal doit aussi voter la somme non négligeable qu'il faudra consacrer à l'opération. Aussi est il préférable pour le budget d'une commune de ne pas laisser les angles de rue se dégarnir (travaux, chapardage...), et de veiller régulièrement à l'entretien du parc de plaques comme du reste de tout le mobilier urbain dont les plaques font partie.
Le premier événement qui puisse être illustré en coulisses est le mariage du nom et du support. Il serait difficile et fastidieux d'accéder à tous les ateliers de fabrication, mais le site espère qu'un fabricant voudra bien en quelques images retracer les étapes d'une fabrication.
Une fois la plaque fabriquée et réceptionnée, il lui faut encore être posée et inaugurée. Accessoirement, mais nous sommes en coulisses, il lui faut aussi être entretenue. Pour finir, la plaque qui aura cessé de correspondre aux critères du moment, la plaque vandalisée ou abimée par le temps, la plaque déposée pour cause de débaptême sera stockée dans les ateliers municipaux en attendant une seconde vie ou le moment d'être détruite.