Rue des différences

Parfois, les plaques d'une même rue peuvent comporter de subtiles différences. Au fil des temps, les plaques manquantes sont remplacées par des exemplaires de facture différente, et des inscriptions plus ou moins fidèles à la plaque d'origine. Une plaque peut être légendée ou non légendée mais il semblerait logique que la dénomination de base reste la même, et ce n'est pas toujours le cas !


La monographie des places et des rues de Bergerac par Robert Coq (publication de la Shap, 1970) signale : rue du Colonel de Chadois. Les deux plaques semblent de la même époque, mais c'est la plaque "rue du Colonel de Chadois" qui pourrait être inexacte.

Né le 12 mars 1830, le Colonel de Chadois a participé le 9 novembre 1870 à la bataille des Mobiles de la Dordogne à Coulmiers, dans le Loiret. Député puis sénateur, il est décédé à Bergerac, en Dordogne, le 20 juillet 1900. Dès le 6 août 1900, la rue a porté son nom. Par ailleurs, il existe à Bergerac une rue de Coulmiers, et à Périgueux, une rue des Mobiles de Coulmiers.



L'opuscule "Périgueux de A à Z" (paru en 1978 chez Fanlac) par Alberte Sadouillet-Perrin répertorie la rue comme étant la rue "Pierre-de-Brantôme". Ces deux types de plaques dont aucune n'est conforme à la dénomination retenue sont bien signalés dans l'opuscule.

Pierre de Brantôme (1527-1614) est en fait Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme (24). Il a couramment été désigné sous le nom d'abbé de Brantôme, bien que n'étant pas prêtre mais homme de cour puis écrivain.