Entrez le nom d'une commune de France pour connaître son gentilé, c'est à dire le nom de ses habitants :
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Il m'est apparu intéressant de connaître, outre le profil sommaire du personnage qui a donné son nom à la rue dans laquelle je déambule, le gentilé des habitants de la rue, et par conséquent des autres rues qui composent l'agglomération.
En complément à la mise en valeur des appellations données aux rues, il m'a en effet semblé que si la plupart des communes ont crée de fraîche ou longue date un nom pour leurs habitants, celui-ci n'était pas toujours connu des habitants eux-même, et a fortiori moins encore des visiteurs, sauf pour les communes que la notoriété a popularisé.
Il est d'ailleurs frappant de prendre conscience que si certaines municipalités négligent de s'intéresser aux noms de leurs rues, presque toutes les communes qui ont ouvert un site Internet oublient d'accueillir leurs visiteurs avec le gentilé de leurs administrés. Or un nom est un préambule à toute existence... digne de ce nom. Sans dénomination ou représentation gestuelle pour les objets qui nous entourent, pour les actions qui nous animent, pas de communication, donc pas de société.
Des lacunes subsistent encore, certaines préjudiciables : Par exemple, s'il est facile et grossier de dire avec son doigt le mépris de l'autre au volant, comment s'excuser en voiture après une faute involontaire ?
Chacun devrait savoir sans effort comment il s'appelle ou comment appeler les autres et l'absence de vulgarisation des gentilés comme l'ignorance qu'avait M. Jourdain de ce qu'il faisait de la prose sans le savoir, démontrent quelque chose d'inachevé.
On peut être aturin (habitant d'Aire sur l'Adour) sans le savoir. La belle affaire me direz-vous, mais la Connaissance est le début du respect d'autrui.
Castelnaudary par exemple, la cité du cassoulet : qui saurait sans cette spécialité du Sud-Ouest
que ses habitants outre les castelnaudariens se nomment aussi les chauriens ? le mot castel étant déjà la racine du plus actuel " château ", le choix s 'est fait original.
Une personne avertie reconstituera plus facilement le nom de cette petite bourgade tranquille du Limousin, Chateauneuf-la-Forêt qui a donné en puisant dans les racines latines : Castelneuviens.
On aurait pu imaginer le choix de caltelneuvois ou celui encore plus complexe de sylvestrocaltelneuvois, les castelneuviens étant aussi les habitants de Chateauneuf-sur-Loire, Chateauneuf-sur-Charente ayant pour sa part choisi " castelnoviens ".
Si la plupart des grandes villes de France échappent à tout piège :
Paris = parisiens
Lyon = lyonnais
Marseille = marseillais
Strasbourg = strasbourgeois
Il est plus difficile sans les connaître d'imaginer tourangeaux ou angevins pour les habitants respectivement de Tours et Angers..
En interrogant les moteurs de recherches pour trouver le nom des habitants des communes de France, je me suis aperçu d'une part que je ne trouvais pas de liste exhaustive, et que d'autre part, nos cousins québécois s'intéressent beaucoup à la question :
Les remarques gardant toute leur valeur pour les localités de France, voici un extrait de ce que dit Martin Francoeur, dans L'Express de Toronto, 8-14 janvier 2002 à cette adresse : http://www.etudes-francaises.net/traductio/trifluvien.htm
" Qu'est-ce qu'un gentilé? C'est un terme qui sert à désigner les habitants d'un pays, d'une région ou d'une ville.
Ça peut devenir encombrant de toujours devoir nommer le lieu géographique. Et c'est pour ça qu'on s'est donné des gentilés.
Le mot gentilé lui-même est assez intéressant. Il tire son origine du latin gentile nomen, qui signifie littéralement nom des gens. Le mot est apparu discrètement dans la langue française au milieu du dix-huitième siècle, mais est revenu en force il y a quelques années à peine. Aujourd'hui, même les plus petites municipalités se donnent un gentilé. Et parfois, il faut faire quelques entourloupettes pour s'en tricoter un.
Règle générale, les gentilés se terminent à peu près tous en -ien, -ienne; -ois, -oise; ou -ais, -aise. Il y a quelques rares exceptions.
Mais attention. Il y en a d'autres plus tordus.
Il arrive aussi, que l'on procède à des inversions dans le nom géographique pour obtenir le gentilé. Ainsi, les habitants de Montmagny sont des Magnymontois. Ceux de la Côte-Nord sont des Nord-Côtiers. Les Lauriermontois, Hilairemontais et Louperivois habitent respectivement Mont-Laurier, Mont-Saint-Hilaire et Rivière-du-Loup.
Au Québec, on a la chance (!) d'avoir une quantité incroyable de municipalités dont le nom est celui d'un saint ou d'une sainte. Ça pose un joli problème quand vient le temps de forger un gentilé. Garde-t-on le saint? Où est le compromis? Il vaut mieux, en effet, parler de compromis, parce qu'il n'y a pas de règle précise.
À Saint-Sauveur-des-Monts, on retrouve des Saint-Sauveurois. À Saint-Tite, ce sont des Saint-Titiens. Mais à Saint-Basile-le-Grand, ce sont des Grandbasilois. . Les Jeannois sont les habitants du Lac-Saint-Jean, tandis que les Johannais sont ceux de Saint-Jean-sur-Richelieu.
L'ajout de lettres est parfois pour la sonorité du gentilé. Parfois faut-il même trafiquer une terminaison pour obtenir un gentilé adéquat. Les Charnycois habitent Charny. Les Boisbriannais viennent de Boisbriand et les Okois, d'Oka.
Enfin, notez que si je perds mon identité de Madelinois (Cap-de-la-Madeleine), sachez que je n'ai jamais été Madelinot (Îles-de-la-Madeleine). Dernière curiosité: le féminin de Madelinot n'est pas Madelinote, mais bien Madelinienne. Allez savoir pourquoi ! "
Extraits de " Je redeviens Trifluvien " (Martin Francoeur, L'Express de Toronto, 8-14 janvier 2002)