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Aujourd'hui Lundi 1er Décembre 2025, 335ème jour de l'année Nous fêtons les Éloi, les Florence et les Nahum |
Popularisé jusqu'à nos jours par la chanson du Roi Dagobert "qui mit sa culotte à l'envers", Saint Eloi n'aurait pu être qu'un ersatz de personnalité, mais son œuvre est prodigieuse, et porte digne témoignage de la foi qui soulève des montagnes.
Personnage réel, il est devenu au fil des siècles un héros de légendes et l'un des saints les plus populaires de la chrétienté occidentale surtout au Moyen-Age.
Encore aujourd'hui son culte est resté très vivace dans le Nord de la France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie. Il reste encore actuellement le patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres ou les forgerons qui lui ont dédié maintes églises.
Les biographies de Saint Eloi, à une époque où l'état civil n'existaient, ne prennent pas toutes le risque d'avancer des dates exactes pour la naissance et la disparition de Saint Eloi.
Néanmoins, puisqu'un site au moins a osé, nous admettrons par commodité à moins qu'un visiteur ne dise mieux, qu'il est décédé le 1er décembre 660, âgé d'environ 72 ans à Noyon en Neustrie, alors l'un des royaumes de la France mérovingienne. Il est inhumé près de l'église dédiée à saint Loup de Troyes. L'année suivante son corps est transféré dans un mausolée derrière le maître-autel de l'abbaye.
Il serait né vers l'an 588 à Chaptelat, petit bourg que je connais bien près de Limoges en Haute-Vienne, où l'illustre patronage fait la fierté des habitants.
Le jeune Eloi qui manifeste du goût pour le travail des métaux est mis en apprentissage chez un orfèvre de Limoges. Il y fait preuve de talent et en même temps se montre pieux et avide de s’instruire.
Selon la légende le bon saint Eloi, aurait exécuté pour Clotaire II, deux trônes avec la quantité de métal précieux qui lui avait été allouée pour un seul. Nommé orfèvre à sa cour il sera ensuite le trésorier et responsable de la monnaie, - ainsi est-il aussi le patron des numismates – puis il deviendra le principal conseiller du roi Dagobert lorsque ce dernier succèdera à son père en 629. Eloi, devenu prêtre puis évêque de Noyon en 641 après du mort second souverain, déploie une grande activité missionnaire et consacre sa vie à secourir les pauvres et à racheter les esclaves.
Avec ses missionnaires, il va évangéliser ces régions encore peu christianisées, depuis Noyon jusqu’à Gand et Courtrai en Flandre et fonder l’abbaye de Solignac au sud de Limoges, peuplée de moines de Luxeuil et confiée à la direction de saint Remacle le futur abbé de Stavelot-Malmédy. Puis il fonde à Paris avec sainte Aure un couvent féminin dédié à l'apôtre de l'Aquitaine, saint Martial de Limoges. De même il crée de nombreux monastères : Gand, Péronne, Chauny, Ourscamp, Homblières... Il fait aussi bâtir une chapelle ou un oratoire à Rudoroire dans le faubourg de Soissons qu'il remplaça vers 645 par un monastère dédié à saint Leu et qui devint plus tard l'abbaye de saint Eloi.
Outre ces réalisations bien terrestres, il est crédité de différents miracles. Eloi aurait coupé la patte d'un cheval pour le ferrer plus facilement, avant de la remettre en place. Un tableau de Gaetano Gandolfi (1734-1802) visible au Louvre immortalise le supposé prodige. Chaque année en Flandre un grand pèlerinage de chevaux commémore cet acte.
Il aurait également reconduit le diable, déguisé en femme afin de le tenter, en lui attrapant le nez avec des tenailles.
L’art le montre en maréchal-ferrant ou avec les outils du forgeron qui varient suivant l’époque : avec un marteau et un fer à cheval, avec une jambe de cheval ferrée, portant une armure et se trouvant sur ou près d’une enclume, ou habillé en évêque et tenant un des symboles précités ou avec des outils d'orfèvre.
C'est un prédicateur intarissable, donnant toujours l’exemple de la sainteté.
Sa devise: "Souvenez-vous Seigneur, que ma vie n’est qu’un souffle et un peu de vent "
Voué entièrement, comme il l'était, au service de Dieu, il accomplissait avec exactitude les ordres des princes lorsqu'ils étaient justes, mais il les méprisait souverainement lorsqu'ils ne l'étaient pas. Quoiqu'il fût humble dans son obéissance, il les reprenait cependant avec une grande liberté. "
a écrit Saint Ouen, évêque de Rouen, son ami et biographe.
Les fidèles lui attribueront des travaux d'orfèvrerie prestigieux, notamment des châsses, (Toujours d'après Saint Ouen, il aurait fabriqué la châsse de saint Lucien, de saint Maxien et saint Julien au VII siècle.) et de nombreux miracles après sa mort.
Source :
http://catholique-beauvais.cef.fr/histoire/temoins/St_Eloi/Saint-Eloi_eveque-de-Noyon.htm
La Plaque du Jour a été photographiée à Bordeaux, avec en arrière plan l'édifice dit "La Grosse Cloche".
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