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Le Maréchal d'Empire Louis Alexandre Berthier naît le 20 novembre 1753 à Versailles.
Ses dispositions pour la topographie sont telles qu'il est nommé ingénieur topographe à 13 ans. A 17 ans, il est nommé lieutenant et rejoint l'Etat-major.
Sous la monarchie, sa réputation grandit, notamment pendant la guerre d'Amérique qu'il fait aux côtés de La Fayette sous les ordres de Rochambeau.
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En 1789, il devient major général de la Garde Nationale et il assure la protection de la famille royale. Bonaparte remarque cet homme infatigable et au sens de l'organisation très développé. Appelé au commandement de l'armée d'Italie, il le prend comme chef d'état-major.
Il se rend vite compte de ses capacités de travail étendues qu'il saura au mieux exploiter. Expert en matière de préparation et de conduite des armées de campagne, Berthier accompagne Napoléon partout, en Orient et en Europe ; à Marengo, il prend la tête d'une armée de réserve que Bonaparte lui avait demandé de créer.
En 1805, il devient le major général de la Grande Armée avec laquelle l'Empereur va soumettre toute l'Europe.
Homme de l'ombre, il se prend d'admiration pour Napoléon en qui il reconnaît un stratège génial, et il n'aura de cesse de transcrire au mieux et dans le détail le plus infime les ordres de son chef, dans la lettre comme dans l'esprit.
Son dévouement à l'Empereur et son excellence dans l'ordonnancement des armées font de lui un chef d'état-major remarquable dont le travail comptera pour beaucoup dans les glorieuses victoires de la Grande Armée. L'Empereur le couvre d'honneurs : il reçoit le titre de Prince de Neuchâtel et Valengin, puis celui de Prince de Wagram pour sa brillante préparation de la bataille. En contrepartie, Napoléon ne le ménage pas.
Il finira d'ailleurs par se lasser de la guerre. En pleine déroute, en Russie, il écrivait ceci à sa femme : "Je suis très fatigué, voilà la vérité ; mais mon énergie et mon moral me font bien porter […]. Je veux connaître mes enfants, m'en faire aimer. Car la plus douce jouissance de la vie, surtout quand on devient vieux, est d'être aimé. J'ai aujourd'hui soixante ans : voyez quel joli et charmant mari vous possédez".
C'est pourquoi, il se rallie aux partisans de l'abdication de l'Empereur, pensant qu'elle est la seule solution de paix.
Il se met au service de Louis XVIII qui le nomme Capitaine des Gardes du Corps. Il ne rejoint pas Napoléon à son retour et reste à Bamberg en Bavière, où il mourra le 1er juin 1815.
Après Waterloo, Napoléon lui rendit le plus bel hommage posthume : "Si j'avais eu Berthier, je n'aurai pas eu ce malheur !".
Le maréchal Berthier est l'un des plus grands chefs d'état-major que la France ait jamais eu. Il s'est investi corps et âme au service de son pays et il a donné à Napoléon le plus bel instrument de guerre qui a scellé la puissance de l'Empire à travers toute l'Europe. En prenant comme nom de promotion "Maréchal Berthier", les élèves-officiers sous contrat ont choisi de rendre hommage tant à l'officier qu'à l'homme d'action.
Telle est la biographie écrite par la Promotion 2001 des Saint-cyriens: "Maréchal Berthier"
On peut encore préciser à son sujet d'innombrables faits d'armes, et de nombreux autres rôles comme confident et homme de confiance de l'Empereur qui l'appela jusqu'à 17 fois par nuit, et lui faisait passer de nombreuses notes dont voici un exemple :
"Saint-Cloud, 3 février 1803
Au général Berthier, ministre de la guerre
Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner ordre aux directeurs de l'artillerie et du génie de pourvoir à l'approvisionnement des places de l'île d'Elbe, et d'en réparer les fortifications et casernes avec plus grande activité. Ces places devant toujours être en bon état, je les rends responsables si, au 1er vendémiaire an XII, les magasins de l'artillerie et du génie ne sont pas approvisionnés et les places en état de soutenir un siège et de faire toute la résistance dont elles sont susceptibles."
Soldat longtemps infatigable, secondant directement l'Empereur le jour, il passait ses nuits à vérifier l'exécution des ordres, collecter les renseignements et ne dormait que de façon accessoire.
Ambassadeur de commerce et d'alliances en Espagne, il fut aussi "chargé de cœur" en Autriche où il demanda pour l'Empereur la main de la future impératrice Marie-Louise en février 1810. Il avait épousé pour sa part sur choix de Napoléon en mars 1808 Marie-Élisabeth de Bavière-Birkenfeld, de trente ans plus jeune que lui, dont il eut trois enfants.
La Liste de ses promotions successives est impressionnante, et n'a peut-être jamais été égalée. Il fut deux fois ministre de la Guerre, Maréchal d'Empire dès la première promotion de 1804. Prince de Wagram en 1809, il a à cette époque plus d'un million de francs de rente annuelle. Il reçoit en dotation le château de Chambord et ses dépendances, et possède le château de Grosbois à Boissy Saint-Léger, et à Paris, l'hôtel de la Colonnade, au coin de la rue des Capucines.
Ayant avec l'âge choisi le camp du Roi au retour de Napoléon, il est mort défenestré à l'âge de 61 ans dans des circonstances non éclaircies, et il partage le caveau de la famille Wittelsbach dans l’église paroissiale de Tegernsee en Allemagne.
Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Etoile et de nombreux sites relatent en détail la vie du Maréchal Berthier.
Pour en savoir plus :
http://www.napoleon.org/fr/hors_serie/1campagne-italie/lesacteurs/leshommes/hommes04.html
Nombreux détails et liste de ses titres :
http://monsite.wanadoo.fr/marechaux_empire/page3.html
La Plaque du Jour a été photographiée à Paris par Frédéric, un ami internaute.
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