La plaque du jour

Aujourd'hui Jeudi 27 Novembre 2025, 331ème jour de l'année
Nous fêtons les Astrid, les Séverin et les Séverine

Henri François d'Aguesseau Chancelier de France, est né à Limoges le 27 novembre 1668.

Il appartenait à une lignée de magistrats qui, de Louis XIII à Louis XVI, peuplèrent les cours et le conseil du roi pour l'honneur de la Justice et de l'État. Il introduisit d'utiles réformes dans la législation sur les donations, les testaments et les substitutions.

Le 250e anniversaire de son décès en 2001 a été l'occasion de diffuser dans le public une image encore trop confidentielle, de célébrer la mémoire, les traits spécifiques et remarquables de cette figure si grande et si mal connue de la monarchie.

Avec l'austérité de l'intègre et acharné travailleur qu'il fut, d'Aguesseau n'a pas défrayé la chronique. Aussi paraît-il aujourd'hui oublié du public. Son œuvre pourtant, si diverse et profuse, le classe parmi les grands auteurs, non pas de ceux, attrayants, de la littérature et des salons des Lumières, mais de ces maîtres d'œuvre et bâtisseurs discrets, connus seulement des ouvriers de la Loi.

Sa carrière l'a conduit d'abord au parquet du Châtelet (1690), puis du parlement de Paris (1691). Comme avocat général, il plaide pour le Roi, le Public et la Loi, défend les droits de l'Église, des mineurs et des communautés. Devenu, en 1700, chef de la " magistrature debout ", il pose alors, à travers la part de son œuvre qui résulte de son ministère, les questions essentielles de la compétence, de la responsabilité du magistrat, celles de la conscience du juge et de son indépendance. À l'heure où la réforme du parquet hante les pouvoirs politiques, la voix de d'Aguesseau devrait résonner de façon plus actuelle que l'on ne croit, proposer des pistes de réflexion : par-delà les bouleversements du temps et du droit, il offre à nos préoccupations l'éclairage d'un esprit cultivé, modéré et honnête.

Élevé à la Chancellerie de France le 2 février 1717 par le Régent, Henri François d'Aguesseau fut ainsi porté au premier office de la monarchie, du même coup au premier rang des collaborateurs de Louis XV. Son domaine fut strictement limité aux affaires intérieures et, par un va-et-vient peu confortable des sceaux dont il fut privé par moments, il fut cantonné au domaine de la législation et de la direction de la magistrature. Quand on connaît la place qu'occupèrent, au XVIIIe siècle, les conflits entre les cours " souveraines " et le gouvernement royal, on mesure d'emblée le rôle-clef que d'Aguesseau fut amené à jouer. Par là, il est happé bien malgré lui dans le crucial débat sur la responsabilité de la magistrature dans la chute de la monarchie.

Moraliste et philosophe, d'Aguesseau parcourt, " de Colbert à l'Encyclopédie", un siècle fascinant et en reproduit les contrastes.

On raconte que le chancelier d'Aguessau, habitué à se rendre dans la salle à manger aussitôt qu'on l'avertissait, et ayant remarqué que sa femme le faisait attendre régulièrement quelques minutes, fit disposer dans un coin, sur un pupitre, de petits carrés de papier qu'il remplissait pendant cet intervalle. Au bout d'un certain temps, les petits carrés de papier formaient un livre.

Voici une de ses citations : "L’homme n’est jamais plus libre que lorsqu’il assujettit ses passions à la raison, et sa raison à la justice".
Extrait de son "Premier discours"

Cartésien et janséniste, il synthétise un " libéral-conservatisme " que les études les plus récentes, tant sur le jansénisme que sur la magistrature, contribuent à identifier sous les apparents paradoxes de la pensée et de l'action de la haute Robe. Le seigneur de Fresnes-en-Brie illustre l'originalité de ce milieu robin imprégné de valeurs qui se prolongèrent bien au-delà d'une Révolution dont ce style de pensée fut pourtant l'une des grandes victimes.

Henri François d'Aguesseau s'est éteint bien avant, le 9 février 1751 à Paris. Il était âgé de 82 ans.

D'après la biographie d' Isabelle Storez-Brancourt.

Pour en savoir plus :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Fran%C3%A7ois_d'Aguesseau

La Plaque du Jour a été photographiée à Angoulême, ou les plaques sont pour la plupart, légendées dans des bulles rappelant la vocation de la Ville à développer son salon annuel de la BD.
Remarquez le terme de "Rampe" que vous pourrez retrouver en cliquant sur le lien du "Square des Voies".


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