La plaque du jour

Aujourd'hui Mercredi 5 Novembre 2025, 309ème jour de l'année
Nous fêtons les Sylvette, les Sylvie, les Syviane et les Zacharie

Le 5 novembre 1955, disparaissait à l'âge de 72 ans, un peintre hors du commun, Maurice Utrillo, dont la vie se confond avec Montmartre. Il est décédé à Dax dans les Landes, mais il repose au petit cimetière Saint Vincent de Montmartre. De sa tombe on peut entrevoir le cabaret du "Lapin Agile", qu'il peignit, comme chaque recoin de la Butte.

Maurice était né au n° 8 de la rue du Poteau, à Montmartre, le 26 décembre 1883, signalent le plus souvent ses biographies, y compris celle de son site officiel, mais sur la page consacré à son autobiographie, il dit être né "le jour de Noël", sans que curieusement personne ne souligne cet écart.

Sa mère est Marie-Clémentine dite Suzanne Valadon, modèle et peintre aujourd'hui renommée, venue de Limoges dans sa jeunesse avec ses parents monter chercher du travail dans la capitale. Elle a 18 ans lors de sa naissance. Son père est un bohème ivrogne est sans renom qui ne laissera même pas son nom au jeune Maurice Valadon, reconnu plus tard par le journaliste et peintre espagnol Miguel Utrillo. Il sera toujours attaché à sa mère, au nom qu'elle portait aussi, signera ses courriers "Maurice Utrillo Valadon", et certaines de ses toiles, dont il faudra chercher la signature à gauche, Maurice Utrillo V.

A la profonde dévotion à sa mère, se mêlent les remords des tourments que lui infligea son état alcoolique précoce.

Maurice Utrillo commença pourtant très normalement son existence comme bon élève au collège Rollin (actuellement collège Jacques-Decour), où il obtint des prix en mathématiques et en français en classe de cinquième. Mais les multiples problèmes de son adolescence délaissée le détournèrent de ses études. Suzanne sa mère, alors Marie-Clémentine, surnommée Maria, est très appréciée par les peintres comme modèle. Elle est choisie par Puvis de Chavannes, grand maître de la peinture de l'époque, et fondateur du salon des artistes français, puis par Renoir et par Toulouse-Lautrec qui l'a demandée plusieurs fois en mariage. Elle décide alors de changer ses prénoms trop campagnard. Elle se découvre, en fréquentant de grands maîtres, un talent pour le dessin et la peinture et se met à exposer avec un certain succès. Mais elle se consacre trop à sa vie d'artiste et trop peu à sa vie de mère. Maurice, élevé par sa grand-mère et frustré de l'amour maternel, préféra vagabonder dans les rues et nouer des fréquentations marginales. Il sombre dans l'alcoolisme dès 1901, alors qu'il n'a que 18 ans.

A plusieurs reprises, il dut se faire soigner hors de Paris. Mais la butte Montmartre lui manquait. Il y revenait dès qu'il pouvait. Sa mère l'incita à peindre pour le dissuader de boire. Il fit alors vite preuve d'un surprenant talent d'artiste autodidacte et inonda la Butte Montmartre de sa production qu'il échangeait trop souvent contre un verre de vin.

Avec sa mère et le compagnon de celle-ci, il déménagea du 5 impasse de Guelma, actuellement "Villa de Guelma" où Braque a travaillé, au 12 de la rue Cortot, de 1906 à 1909.

Le Musée de Montmartre dans lequel il figure en bonne place occupe maintenant cette adresse, où Utrillo vécu et peignit dans un appartement du second étage.

Sa peinture reflète son goût prononcé pour l'alcool et témoigne de la vie exubérante des artistes, et de tous ceux qui menaient une vie de bohème.

Dans les années vingt, sa notoriété devient internationale, et en 1929, il reçoit la Légion d'Honneur. Il épouse en 1935 Lucie Valore une ancienne actrice, il a alors 52 ans, et va vivre au Vésinet dans les Yvelines. Sa mère meurt en 1938. Lucie, qui l'appelle son «mari-bijou», veille à ce qu'il "produise" régulièrement. Cloîtré dans son atelier, Utrillo s'exécute en échange de bouteilles.

Il poursuit toutefois une existence plus paisible que dans sa jeunesse. En 1955, il retourne à Montmartre pour jouer son propre rôle dans le film de Sacha Guitry, "Si Paris m'était conté".Il meurt cette même année, ayant atteint voire dépassé lui l'alcoolique chronique, l'âge moyen de l'époque. Lucie lui survivra d'une décennie, suffisamment pour créer en 1963 une "Association Maurice Utrillo" très active et dont le flambeau a été repris pour faire connaître exposer et rassembler son œuvre, laquelle comprend plus de six mille tableaux qui représentent surtout ses paysages familiers, c'est à dire Montmartre.

Maurice Utrillo n'a pas été le peintre des corps ni de la nature, mais des décors de la Butte typés et pittoresques qui parlent autant au coeur qu'à l'esprit. Dit parfois "le peintre des murs" il a mis sur toile d'autres édifices, souvent des églises peintes d'après cartes postales durant ses périodes d'internement. A ce sujet, le site officiel de Maurice Utrillo raconte une opiniâtre et passionnante recherche de 15 années, qui a conduit à identifier l'église choisie pour modèle d' une de ses œuvres célèbres dite "l'Église Blanche", ou "la Petite Communiante".

Ses toiles, .bien qu'abondantes, bénéficient d'une côte soutenue sur le marché international de l'art, ou l'on compte parfois en millions de dollars. Il n'y a guère que Picasso, beaucoup plus connu, qui peut lui être comparé d'un point de vue marchand.

De nombreux sites sont consacrés à Maurice Utrillo, et leur assemblage est une mosaïque de détails sur sa vie hors normes, son œuvre démesurée, et l'éclairage que chacun en donne.
Je ne peux que vous encourager à taper son nom dans un moteur de recherche, vous y trouverez par exemple sur l'Encyclopédie de l'Agora : "Une gouache inconnue signée Maurice Utrillo".


Site officiel consacré à Maurice Utrillo :
http://www.utrillo.com/

La Plaque du Jour a été photographiée à Soyaux, en Charente. Elle n'est malheureusement pas légendée.


Exclusif ruedesrues.

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