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Essayiste, romancier, homme politique Maurice Auguste Barrès est décédé le 4 décembre 1923 à Neuilly sur Seine à l'âge de 61 ans.
Il était né à Charmes sur Moselle dans les Vosges, le 17 août 1862 et il y est inhumé.
Maître à penser de toute une génération, Maurice Barrès le fut tout autant par son œuvre littéraire que par son style de vie. Dans les années 1880, il fréquenta à Paris le cénacle de Leconte de Lisle et les milieux symbolistes.
Parallèlement à sa carrière d’écrivain qui lui assura un succès précoce — il n’a que vingt-six ans quand paraît le premier tome de sa trilogie "Le culte du moi "— il se lança dans la politique. Boulangiste par anticonformisme et par rébellion contre l’ordre établi, il fut élu député de Nancy en 1889. L’Affaire Dreyfus qu’il vécut comme une menace de désintégration de la communauté nationale l’incita d’emblée à se placer dans le camp des antidreyfusards dont il devint l’un des chefs de file.
Dès lors, sa pensée s’orienta vers un nationalisme traditionaliste, fondé sur le culte de la terre et des morts.
Pour défendre ses idées, il fonda, en 1894, son propre journal, "La Cocarde", et écrivit surtout entre 1897 et 1902 la trilogie du "Roman de l’énergie nationale "dans lequel le « culte du moi » se trouvait enfin transcendé dans la fidélité au sol natal.
À la suite de « l’Affaire », il ne devait plus quitter l’arène politique, assumant la présidence de la Ligue de la Patrie française puis celle de la Ligue des patriotes, à la tête de laquelle il succéda à Paul Déroulède en 1914, affichant enfin pendant toute la durée de la guerre un patriotisme cocardier qui lui valut d’être élu par "Le Canard enchaîné" chef « de la tribu des bourreurs de crâne ».
Dès avant la guerre cependant, l’année 1906 devait lui apporter la consécration politique et littéraire grâce à une double élection : comme député de Paris — il le resta jusqu’à sa mort — et comme académicien au fauteuil du poète José Maria de Heredia.
Lui succédant, il peut-être de bonne transition de citer une phrase de bonne portée extraite de son ouvrage sur "La grande pitié des églises de France", chapitre XI :
"Nous somme étonnés quand nous lisons les vieux chefs-d'œuvre, de voir que des sentiments subtils, délicats, poétiques, que nous croyons rares aujourd'hui, existaient chez les hommes d'il y a des siècles."
Antidreyfusard et un peu antisémite tout court, Maurice Barrès fait partie des personnages qui ne sont pas indispensables à la voirie parisienne que certains accusent d'être figée et occupée par d'illustres inconnus. Il a été académicien certes, mais les Immortels redevenus mortels et donc immortalisables sont au nombre de plus de 700, et occuperaient plus de 10% de rues de Paris. Une rue dans sa ville natale serait plus conforme à sa notoriété actuelle.
Source :
http://www.academie-francaise.fr/immortels/index.html
La Plaque du Jour a été photographiée par un ami internaute non loin de la prestigieuse Place Vendôme dans le 1er arrondissement de Paris. Une "rue René Fallet" plus contemporaine devrait lui succéder en Plaque du Jour l'an prochain.
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