La plaque du jour

Aujourd'hui Samedi 27 Juillet 2024, 209ème jour de l'année
Nous fêtons les Lilian, les Liliane, les Liliose, les Nathalie et les Pantaléon (patron des médecins)

Le 27 juillet 1985 à Dourdan dans l'Essonne, le cinéma français perdait un scénariste, mais surtout certainement son plus grand dialoguiste, qui âgé de seulement 65 ans, a emporté avec lui bien des bons mots à naître...

Michel Audiard, ça ne se raconte pas bien, à moins d'en lire une autobiographie. Personne ne lui arrivait à la cheville pour les formules au vitriol ou à l'emporte-pièce, et son nom au générique d'un film était incontestablement gage d'un plus, en qualité pour le spectateur, et en recettes pour le producteur !

Il a épaulé les plus grands metteurs en scène tels Henri Verneuil, Georges Lautner ou Pierre Granier-Deferre et donné une parole à la mesure de leur talent aux plus grands acteurs tels Gabin, Bernard Blier ou Belmondo.

Ses titres à eux seuls annonçaient la couleur : "Faut pas Prendre les Enfants du Bon Dieu pour des Canards Sauvages" ! et ses dialogues " Parle à mon colt, ma tête est malade" flinguaient à la cantonade.

"Comment Réussir dans la Vie quand on est Con et Pleurnichard", c'est aussi un titre, mais ce n'est pas autobiographique ! Ni con, ni pleurnichard, Michel Audiard a réussi les dialogues les plus percutants des films de l'après-guerre. Avant-guerre, si le cinéma avait culminé en chefs-d'œuvre d'émotions délicates et de jeux d'acteurs de grand talent, peu de dialoguistes avaient donné dans le "populo". Lorsque le cinéma s'écartant du "cinéma", entreprend dans les années 60 de placer ses intrigues dans la vie de tous les jours, il n'y a pas photo, et pas grand-monde avant lui. Si l'on excepte Henri Jeanson, beaucoup moins connu mais auteur néanmoins de la célèbre réplique de la "gueule d'atmosphère" d'Arletty en 1938, il faut compter à l'époque avec l'acteur, le metteur en scène, mais le dialogue n'est pas un critère essentiel. Audiard venu d'un autre monde mettra la barre très haut pour ses successeurs.

Un site témoins au lien accessible sous cet extrait vous permettra d'aller retrouver ou découvrir le personnage qui se mérite, né le 15 mai 1920 à Paris.

"Successivement soudeur à l'arc, opticien, livreur, cycliste puis journaliste, il entre dans le cinéma en 1949, presque par hasard, comme on pousse la porte d'un bistrot. Il n'en sortira que trente cinq ans et cent films plus tard. Par la grande porte cette fois-ci, et les pieds devant. Scénariste, dialoguiste, réalisateur et écrivain, il aura promené sa barque dans tous les méandres du septième art en lui donnant celui de la parole.

Il nous laisse aujourd'hui, vingt ans après avoir appareillé vers de contrées plus célestes, ivre de bons mots, saoul de sa gouaille populaire et poétique, qui fait dire à certains de ses inconditionnels "Putain, ça c'est du Audiard".

On aurait pu approfondir les recherches, traquer les survivants, aller interroger l'arrière petit-fils de la nurse qui l'a mis au monde afin de savoir s'il avait déjà son style, bref, nous transformer en Cousteau du macadam parisien pour vous pondre un pavé, parisien lui aussi, sur Audiard. Mais on a préféré faire dans le simple, le concis. Esquisser le portrait du bonhomme juste ce qu'il faut pour comprendre son oeuvre et mieux l'apprécier; par petites touches successives, qui se recoupent et vont à l'essentiel, façon impressionniste."

A présent Audiard peut dialoguer avec Coluche (quel cocktail !) au cimetière de Montrouge où, décédés l'un en 1985 et l'autre en 1986, ils reposent l'un et l'autre. (quelles pertes...)

Un des seuls regrets qu'on lui connaît est de ne pas avoir eu le temps d'adapter à l'écran 'Voyage au bout de la nuit' de Louis-Ferdinand Céline.

Source :

http://www.michelaudiard.com/accueil.htm

Pour savourer répliques et citations :

http://www.evene.fr/citations/auteur.php?ida=846&topic=Michel_Audiard

La plaque du jour a été photographiée à Paris sa ville natale, par Frédéric, un ami internaute que je remercie bien.


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